Article publié le 1 septembre 2014 sur le site de bpifrance
Export, innovation, environnement… Les labels destinés aux PME se multiplient. À quoi servent-ils ? Sont-ils vraiment utiles ? À condition de bien choisir, la réponse est oui : un label peut apporter des avantages décisifs.
Trouver le label qui correspond vraiment au profil et à l’activité de son entreprise n’est pas simple. Les labels se multiplient et il est conseillé de bien valider sa démarche avant de se lancer. Le temps passé doit se justifier par des retours concrets. Surtout, rester dans le champ des labels officiels est plus que recommandé.
Pourtant, décrocher un label peut apporter de multiples avantages, que ce soit pour décrocher des financements, conquérir des nouveaux clients ou asseoir sa légitimité. Trois bonnes raisons de s’intéresser à une démarche de labellisation !
« Notre premier objectif en demandant la labellisation « Économie sociale et solidaire » était de faciliter les démarches administratives pour l’obtention de prêts ou de subventions » explique Pierre-Yves Dillard, fondateur d’Easter Eggs, une SSII parisienne. Cette entreprise du Numérique Libre a opté pour un actionnariat constitué par les salariés, qui perçoivent tous le même salaire et élisent chaque année leurs dirigeants. Ce qui, précisément la rendait éligible au label ESS.
Accéder à des soutiens financiers est souvent la première motivation des PME qui tentent l’aventure d’un label. Cet aspect est par exemple inclus dans le label French Tech, qui sera accordé aux territoires innovants : les start-up sélectionnées de ces régions labellisées accéderont à des soutiens financiers et des accompagnements.
Cultiver son réseau est aussi une finalité importante pour les PME candidates à la labellisation. « Intégrer des listings et être contacté par des entreprises sensibles à ce type de label. C’est ainsi que nous avons commencé à travailler avec de nouveaux clients, ce qui nous a positionné dans ce milieu professionnel », précise Yves Dillard. Dans le cas d’Easter Eggs, la reconnaissance de son statut « d’entreprise sociale et solidaire » lui a permis de cultiver son réseau.
Dans un autre domaine, le label RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) est devenu tout récemment un avantage commercial officiel : un particulier qui voudra bénéficier des prêts à taux zéro et crédits d’impôts devra obligatoirement faire appel à une entreprise du bâtiment labellisée.
Au-delà des aspects commerciaux, le label a permis à Easter Eggs de rejoindre « une communauté de sens » estime son fondateur. Ce sentiment d’appartenance à une communauté fondée autour de la qualité, de la responsabilité sociale ou encore du respect de l’environnement a un impact important sur les salariés et sur tous les partenaires de l’entreprise, publics ou privés. Il valide l’image de compétence et de sérieux de l’entreprise.
Pierre-Yves Dillard, estime pour sa part que les labels doivent prouver leur valeur en appliquant des « critères de sélection stricts, assortis de contrôles systématiques, proche d’une démarche de certification. » Avec un bémol : la certification est une démarche plus coûteuse pour les PME, qui se justifie surtout pour des domaines très spécialisés. Plus généraliste, le label est aussi plus accessible. Ce qui ne l’empêche pas, s’il est bien choisi, d’apporter une longueur d’avance !