Grâce à son insertion dans un réseau d’entreprises soeurs, la société de service spécialisée dans les logiciels libres a pu se concentrer sur ses points forts et assainir son bilan.
Le logiciel libre fait de nouveau recette. Après une année 2002 marquée par des pertes significatives, la société de service parisienne spécialisée dans les logiciels libres (SSLL) Easter-eggs devrait annoncer son retour à la rentabilité pour l’exercice qui vient de s’achever. "Notre bénéfice devrait approcher 30 000 € pour un CA de 650 000 € environ", estime Jacky Pires, son directeur commercial.
Un résultat obtenu au prix d’une sévère restrucuration : l’effectif a fondu de moitié, passant d’une vingtaine de personnes fin 2002 à une dizaine en 2003. Malgré cette saignée, la société est parvenue à compenser la fuite des compétences en favorisant le développement, autour d’elle, d’un réseau d’une quinzaine d’entreprise réparties dans toute la France et à l’étranger. Un réseau qui lui permet aujourd’hui de revendiquer une force vive de soixante-dix personnes.
Partager compétences et expériences
Le point commun de ces entreprises ? "Elles sont toutes contrôlées par leurs salariés, répond Jacky Pires, et elles appliquent à leur propre gestion le modèle du libre : nous partageons toutes nos informations, qu’elles soient techniques ( serveurs, applicatif...) ou commerciales (méthodologies, modèles de proposition commerciales...). Nous allons même jusqu’à partager des ressources humaines. et de citer l’exemple du projet Europcar, l’un des plus importants que la SSLL ait remporté, sur lequel sont intervenus des spécialistes Java. Une compétence que Easter-eggs ne possède pas en interne et qui lui a été fournie par un de ses partenaires.
Cette répartition des rôles entre les différents membres du réseau a été l’un des facteurs clés de son retour à l’équilibre. Nous avons ainsi pu renoncer à notre vocation initiale de généraliste pour nous spécialiser sur trois ou quatre points d’excellence, comme les annuaires LDAP, la sécurité ou les distributions spécifiques, poursuit le directeur commercial. Des spécialités plus faciles à "marketer" qui devraient lui permettre d’élargir son porte-feuille de clients cette année. Nous prospectons notamment les intégrateurs de PC qui recherchent des distributions Linux adaptées aux besoins de leurs clients professionnels.